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histoire de Drugeac
29 janvier 2011

Une jeune drugeacoise assassine un député de Paris

Après avoir lu ce titre évocateur, volontairement accrocheur, beaucoup d'entre vous vont peut être se ruer sur la Montagne, qui traine sur la table basse du salon pour feuilleter de toute urgence la rubrique nécrologie. Rassurez vous les parlementaires cantaliens du moment sont en forme et le Palais Bourbon n'est pas en deuil, l'assassinat remonte au mois de Juin 1960.
Un article du Monde du 10 juin 1960 relate le fait divers : " M. Jean Pécastaing député indépendant de la Seine est assassiné par une jeune femme qui ensuite se donne la mort". La jeune femme en question se nomme Marie Antoinette Blondel. 

Marie Antoinette est née le 29 juillet 1925, elle est la fille de François Jobin cultivateur ( né à Paris le 11 août 1877) et de Victorine Augusta Freytet ( né à Loupiac le 1er août 1880.)  [ registre des naissances : année 1925, Numéro 13 : registre conservé en mairie de Drugeac ]. Très tôt la jeune drugeacoise perd son père qui décède en 1933 alors que Marie Antoinette est agée de seulement 8 ans. Elle obtient brillament son certificat d'étude et faute de moyen arrête là son cursus scolaire et rentre dans la vie active décrochant son premier emploi au restaurant Dauzet, bien connu et fréquenté par de nombreux drugeacois. Marie Antoinnette, Marinette pour les drugeacois, épouse en 1946 Raymond Antonin Jean Blondel, après avoir entretenue une courte liaison avec son frêre Tony Blondel ( d'après un article paru dans "le petit détective"). C'est alors le départ de Drugeac pour Bort les Orgues où Raymond Blondel travaille quelques temps sur le chantier du Barrage, et enfin pour Paris.

Marinette décroche en 1954 un emploi de concierge au 140 rue de Courcelles. Le couple ne semble pas survivre à la vie parisienne et le divorce est prononcé le 05 décembre 1959. Aussi Marinette rencontre un député de Paris, Jean Pécastaing pour lui demander d'appuyer sa demande de logement. Il apparait alors que le député ne s'en tienne pas qu'à appuyer la demande de logement et que les charmes de la jeune cantalienne ne le laisse pas indifférent. Marinette et le député deviennent amant, ce qui vaut une certaine promotion sociale à la jeune drugeacoise puisqu'elle entre à la R.A.T.P comme poinçonneuse. Si la relation parait être on ne peut plus sérieuse pour notre drugeacoise ( le petit détective relate que Marinette lui fait une scène de ménage au siège de son parti), le député semble se lasser assez rapidement de sa maitresse et veut mettre fin à cette relation extraconjugale.
Alors, au début de juin 1960, un jour où le député de Paris vient lui annoncer sa volonté de mettre un terme à leur union, Marinette assassine son amant à coup de couteaux avant de mettre fin à ses jours en se suicidant au gaz.
Pour le journal Le Monde, "il semble que M.Pécastaing ait voulu rompre une liaison et que la jeune femme ait agi par jalousie et par vengeance".
Toujours selon le petit détective Marinette, avant de se donner la mort écrit au notaire de Drugeac pour lui signifier son désir d'être enterré dans le petit cimétière du village. J'ai cherché brièvement mais je n'ai pas trouvé, peut être aurez vous plus de chance que moi...

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